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Dès 2002, nous avons montré que les kératinocytes sont des cibles très réactives des cytokines. Nous avons été les premiers à décrire les activités proinflammatoires de l’IL-22, l’IL-17A et de l’oncostatine M sur les kératinocytes. Nous étudions leur implication dans l’inflammation cutanée aigüe pendant la cicatrisation normale ou dans l’inflammation chronique observée dans le psoriasis, la dermatite atopique ou les pathologies de la cicatrisation. Nous avons identifié des profils de production de cytokines caractéristiques de ces conditions inflammatoires et des combinaisons de cytokines synergiques particulièrement actives sur les kératinocytes, permettant d’obtenir in vitro des épidermes inflammatoires humains ou murins mimant les caractéristiques phénotypiques du psoriasis, de la dermatite atopique.
Nous avons également mis en place des modèles murins de psoriasis et analysé les rôles respectifs de plusieurs cytokines parmi lesquelles l’IL-1, l’IL-36 et l’oncostatine M. Ces modèles nous ont permis d’étudier la composante systémique du psoriasis en caractérisant l’interrelation entre le foie et la peau chez les souris développant une dermatite psoriasiforme chronique et dans les cohortes de patients psoriasiques. Une extension de cette inflammation cutanée aux atteintes articulaires est actuellement analysée. Nous nous intéressons aussi à l’expression, à la régulation et au rôle d’une cytokine récemment découverte, l’interleukine 34 dans le dialogue entre les kératinocytes, les fibroblastes du derme et les cellules immunes infiltrantes, dans le contexte de l’inflammation psoriasiforme et de l’atteinte cutanée de la sclérodermie systémique.
Compte tenu des liens étroits entre cytokines, inflammation et cancer, nous tentons de comprendre, à l’aide de modèles cellulaires in vitro et de modèles animaux génétiquement modifiés, par quels mécanismes les cytokines pourraient influencer le développement tumoral. Dans ce contexte l’oncostatine M semble être une composante importante du microenvironnement tumoral favorisant le développement des cancers cutanés, mais aussi ORL, du sein et du poumon. Des outils de blocage de l’OSM ont été développés, protégés par un brevet et pourraient constituer une nouvelle approche dans le traitement de ces cancers.
Enfin, nous étudions les capacités des kératinocytes de différents sites donneurs à générer in vitro des épidermes reconstruits et nous envisageons l’utilisation de ces cellules pour des greffes autologues de kératinocytes chez les enfants brûlés.